Impressum
Die Aquarellkunst von Jeanne-Marie Waldvogel-Koch (von Dr. Hermann Zingg)
[…] Was allen Bildern von Jeanne-Marie Waldvogel-Koch innewohnt und den Betrachter sogleich in den Bann zieht, ist ihr schwebender Duklang, der uns spontan vertraut mit Du anspricht und der seine Quelle in der Bildmitte hat: Denn jedes Bild lebt aus einer pulsenden Mitte, sei es ein Märchenhaus im Dämmer eines Waldes, der dunkel duftende Grund des Waldbodens, der Punkt, aus dem eine goldene Lichtkaskade sprüht, die Glut aus Mohnblüten, das Ziel eines niederschwebenden Vogels, der Ort seines Abflugs, die Gestalt eines Herbstbaums. Der Duklangpunkt jedes Werks weist poetisch, bisweilen märchenhaft, manchmal erdhaft, aber immer transparent auf das unsichtbar schlagende Herz des Bildes hin.
[…] Natürlich spielt die Freiheit eine fundamentale Rolle. Freiheit erscheint hier als Chiffer des Fliegens. Leuchtendes Aufstreben, Befreiungsflüge aus dem irdischen Gefangensein, etwa symbolisiert durch das Entrinnen aus Stacheldrahtverhauen; dann winden sich durch die Drähte weisse Blumen, die sich jenseits der Stacheln in Vögel verwandeln, die zu Freiheit transzendieren. Das ist die Grundbewegung in diesen Aquarellen, die Jeanne-Marie allerdings mit der Gegenbewegung versieht: Freiheit muss hier und jetzt Verantworten übernehmen. Deshalb kehren Schwebende auch wieder ins Stacheldrahtgefängnis zurück.
[…] Das Wechselbild von Schein und Wesen hält jedes Bild von Jeanne-Marie im schwebenden Gleichgewicht. Keine Gewaltsamkeit verfälscht es; das intendierte Wesen des Bildgegenstandes bleibt vollkommen respektiert. Man berührt nicht; man nimmt nicht. Der Gegenstand erscheint ohne abgegriffen, gestreift ohne beschlagnahmt zu sein; er behält sein Geheimnis. Der Pinsel der Künstlerin gibt ein Bild, das jedem die Freiheit lässt, auch die Freiheit zu träumen. Die Malerei, die ihren Gegenstand derart respektiert, respektiert auch den Betrachter. […]
Zitiert aus der Einführungsrede von Dr. H. Zingg
Vernissage der Ausstellung im Marienhaus in Basel (September 2009)
Extraits du discours de M. Dr. H. Zingg
Vernissage de l‘Exposition au Marienhaus à Bâle (Septembre 2009)
Jeanne-Marie Waldvogel-Koch, aquarelles
Née à Strasbourg en 1961, Jeanne-Marie Waldvogel-Koch
y fut élève de Marthe Kiehl, artiste-peintre qui forma
de nombreux élèves, et elle obtint un doctorat ès
sciences physiques à l‘Université Louis-Pasteur
en 1986.
Puis, elle découvrit l’aquarelle et, depuis 1993, en
Suisse où elle réside, elle se consacre à plein
temps à cett technique....
Jeanne-Marie Waldvogel-Koch sait faire jouer la transparence de la
peinture à l’eau, épargner le blanc du papier
qui dievient couleur, alterner tache et trait, saturer le ton ou au
contraire le dégrader en effets vaporeux. C’est frais,
enlevé, habile.
Le silence règne sur la montagne enneigée quand le ciel
rouge pose des ombres rousses sur la pente accidentée. La vigne
en vert, en jaune se mêle aux marguerites et pose comme un modèle
en été. Au jardin, la présence humaine se signale
par un rocking-chair ou deux chaises désertéees. Tout
est serein, accueillant. ......C’est avec la lumière
que les saisons sont racontéees.
L’aquarelle qui eut ses heures de gloire, mais que tant d’exécutants
laborieux ont rendue insipide retrouve ici une fraîcheur tonique.
Julie Carpentier
(Dernières Nouvelles d’Alsace, mardi 13 avril 1999)
Jeanne-Marie Waldvogel-Koch, aquarelles
Acutellement installée en Suisse, Jeanne-Marie Waldvogel-Koch
est une authentique Alsacienne, née à Strasbourg...
C’est chez Marthe Kiehl qu’elle a fait son apprentissage
de la peinture dès son plus jeune âge, et huit années
durant, jusqu’à la mort de l’artiste. Par la suite
c’est aussi à Strasbourg (Maison de la Radio, Salon Ricard)
qu’elle a fait ses premières expositions, tout en poursuivant
ses études (en sciences physiques) et avant de découvrir
vraiment l’aquarelle au cours de plusieurs stages dans le Gard,
chez le pasteur Lindegaard qui était aussi un artiste de haut
niveau.
Ce n’est qu’en 1993 que J.M.Waldvogel-Koch commença
vraiment à exposer, d’abord en Suisse (à Schinznach-Bad
et à Bâle), puis à Wasselonne où son père
était pasteur. Et nous la retrouvons aujourd’hui à
la Galerie Oberlin, 19, rue des Francs Bourgeois à Strasbourg.
L’expositon comporte six parties (Paysages silencieux, La vigne
dans tous ses états, Côté jardin, Histoire d’arbres
et de banc, Raconte-moi les saisons et La Ville et sa rivière)
...
Que ce soient les paysages silencieux sous la neige les splendeurs
de la vigne, le charme intime d’un coin de la ville ou celui
d’un jardin clos, l’artiste, d’une saison à
l’autre évoque l’invisible à travers le
plus visible et touche intensément le coeur à trvers
le regard émerveillé.
Jean Christian
(Les Affiches-Moniteur, N° 26/27,30 Mars/ 2 Avril 1999)
Y a-t-il une dimension spirituelle ou chrétienne
dans votre peinture?
La dimension chrétienne n’est pas dans le sujet du
tableau. Je peins rarement des thèmes religieux. Je peins
des arbres, des vignes, des paysages de neige ou des tableaux plus
symboliques sur les saisons. Mais la dimension chrétienne
est peut-être dans le rapport à la création,
et par là même, au Créateur. Si on parle de
“création” artistique, c’est qu’à
l’image du Créateur, nous avons à notre modeste
place un potentiel créateur. Mais nous travaillons dans une
autre dimension. Le pasteur Lindegaard disait souvent “peindre,
c’est sacrifier”, et je crois que c’est vrai.
Quand je peins un arbre, par exemple, il faut laisser tomber beaucoup
de choses, de détails, pour mettre en valeur l’essentiel.
Ce n’est plus un arbre, mais cela devient un tableau dans
lequel le spectateur peut entrer où il peut aller puiser
et découvrir des émotions. Je fais souvent beaucoup
d’essais pour un tableau et la technique de l’aquarelle
est redoutable, puisqu’on ne peut apporter des corrections
et qu’il faut à chaque fois tout recommencer à
zéro! Et à un moment, c’est le miracle... La
mayonnaise prend et on voit quelque chose de beau. Il y a alors
un émerveillement devant ce qui jaillit de l’oeuvre.
Ma préoccupation spirituelle est aussi présente dans
la technique de composition. Rien n’est enfermé dans
l’oeuvre; il y a toujours un passage pour la lumière
ou la transcendance, si on peut s’exprimer ainsi.
Jeanne-Marie Waldvogel
(Propos recueillis par M.Cornuz, Paroisse info Eglise Réformée
de langue française en Argovie, n° 4/99)
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